Gignac la Nerthe, en région PACA, à peine à 10 km de Marseille. Patrice Aguilar me reçoit pour me parler de sa passion professionnelle. Voilà une belle occasion de présenter un photographe de grand talent à nos nombreux lecteurs. Pour notre nouvelle rubrique Nature et animaux, nous recherchions en effet des photos dégageant une force inouïe et plaçant le spectateur au cœur de l’action. C’est Anne Fustier, l’une de nos correspondantes françaises qui m’a mis en relation avec lui.

Une passion précoce

Je veux savoir d’où il tient cette passion des animaux et de la nature. Patrice me répond en souriant qu’enfant déjà, il a toujours été passionné par la nature, notamment grâce aux documentaires et livres de Christian Zuber ou Frédéric Rossif. Le premier fut un légendaire documentariste animalier, journaliste, écrivain conférencier, mais surtout producteur. Dès ses 10 ans, Patrice suivait ses émissions télévisées ‘’Caméra au poing’’ et inconsciemment ou pas, rêvait d’en faire autant lorsqu’il serait grand.

Patrice me raconte qu’il savourait les émissions TV telle que La vie des animaux. Adolescent, il eut le déclic en regardant une copie du film La Fête sauvage, car à sa sortie, en 1976, Patrice n’avait que 7 ans.
Voici la bande d’annonce de ce film culte :

«Pour moi» me fait Patrice, «c’était un rêve. Surtout en songeant que le réalisateur a tourné pendant quatre années en Europe, en Asie, en Amérique du Sud et naturellement aussi en Afrique. Je pense que Frédéric Rossif fut l’un des pionniers de la protection autant de l’environnement que de la nature. Et c’est pourquoi aujourd’hui, je n’hésite pas un instant à me mouiller pour prendre les meilleures photos de ces chevaux que je vénère.

Patrice Aguilar en train de photographier un cheval.
©Patrice Aguilar

Pour moi, une bonne photo, c’est d’abord mon battement de cœur, puis un regard intensif !

Patrice Aguilar
Chevaux sauvages de Camargue qui courent dans la mer
©Patrice Aguilar

Patrice sait pertinemment qu’il y a des dizaines de milliers de photographes dans le monde et que chacun d’eux souhaite bien entendu vivre de leur art. Il reconnaît que tous les photographes ne peuvent évidemment pas être un Henri Cartier-Bresson. Il me cite ce photographe qui créa un concept photographique qu’il nomma l’instant décisif. Depuis ses 25 ans, âge auquel il commença à se consacrer presque pleinement à la photographie, Patrice s’inspire certes de l’instant décisif. «Mais», me dit-il, «avec de tels chevaux, c’est plutôt d’abord le regard intensif qui s’impose». Et voici ci-après le résultat… jugez plutôt.

Chevaux sauvages de Camargue sur une dune
©Patrice Aguilar

Patrice Aguilar a plus d’une corde à son arc

Bien qu’il organise des ateliers de travail consacrés aux chevaux, Patrice Aguilar a bien plus d’une corde à son arc. Ainsi braque-t-il avec succès ses objectifs sur d’autres splendeurs de la nature.

Une photo de Patrice Aguilar.
©Patrice Aguilar

Nous y reviendrons prochainement. En attendant arrêtez-vous sur sa présence dans notre annuaire. À suivre.

Cheval sauvage de Camargue courant dans les vagues
©Patrice Aguilar


1 COMMENTAIRE

  1. Je garde de la Camargue un goût de sel et d’iode, un goût de sauvage et de traditions, un goût de gitans et de processions dans la mer, un goût de  » gardianne  » et de vin corsé, un goût de chevaux sauvages et de taureaux libres et fiers. Je garde de la Camargue un monde d’oiseaux…et un monde de touristes avides de curiosités…Mais, surtout, je garde de la Camargue le souvenir du clocher des Saintes Marie de la Mer, du bruit de ce village et de la saveur de son ciel, qu’il soit d’été ou d’hiver…ma préférence allant à celui d’hiver…Belle Camargue, puisses-tu rester intacte encore longtemps…
    J’ai veux juste passer sous mon silence le thème de la corrida.. Est-ce que ce monde est sérieux ???
    Claude Chabaud.