Si vous cherchez un livre drôle, subtil et illustré par de véritables aquarelles, je pense vous avoir dégoté un petit bijou. Paru suite à l’opération de financement participatif réussie sur kisskissbankbank, Le hamster d’Amsterdam vous promet de beaux moments de complicité pour l’histoire du soir. L’humour et les situations cocasses déployés tout au long de l’histoire raviront les enfants et les parents.
Ma curiosité piquée au vif, je suis parti à la rencontre des auteurs de ce premier livre édité par les Éditions La Californie en Alsace : Philippe Monnier et Eléna Blondeau.
Lisa Hueber : Eléna et Philippe, merci de me recevoir. Pouvez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs?
Eléna Blondeau: Je suis artiste peintre aquarelliste, j’expose en France et à l’étranger. J’enseigne également l’aquarelle et le dessin aux adultes et aux enfants, j’interviens dans différentes structures socio-culturelles et ateliers artistiques de la région.
Philippe Monnier: Je suis écrivain, journaliste et musicien. Depuis quelques années, j’écris principalement des biographies, des chroniques et des fictions.
Un livre qui attise l’intelligence et l’humour des enfants
Lisa Hueber : Comment vous est venue l’envie d’écrire des livres pour enfants?
Philippe Monnier : J’ai lu énormément d’histoires à mes enfants! L’histoire du soir, c’était sacré. Après une rude journée, elle était prétexte à un moment privilégié d’échange complice et d’apaisement. Plus tard, lorsque mon fils est entré à l’école élémentaire, j’allais le chercher à pied et il râlait car, comme beaucoup d’enfants, il n’aimait pas marcher. Alors, pour le motiver, j’ai commencé à inventer des histoires qui font peur. Du coup, le chemin du retour est devenu le décor d’une intrigue dont le héros était… un petit garçon qui rentrait de l’école avec son papa par une froide nuit de novembre.
Ça a duré quelques années et si je les avais notées au fur et à mesure, je n’aurais plus besoin d’écrire d’histoires pendant vingt ans!
LH: Et le hamster d’Amsterdam…?
PM: En tant que musicien, je suis sensible aux sonorités des instruments, des ambiances et surtout des mots. Les combiner est un exercice que j’adore car ça relève un peu de l’alchimie. J’ai pris l’habitude de noter sur un bloc-notes les suites de mots rigolos qui me passaient par la tête. Ça a commencé avec l’autruche d’Autriche et un jour, le hamster d’Amsterdam s’est frayé un chemin entre mes neurones! Puis, j’ai commencé à songer sérieusement à aller plus loin. J’ai imaginé quelques scénarios et le Hamster d’Amsterdam s’est imposé comme le plus abouti. Lorsque j’ai décidé d’en faire un livre, je ne voyais personne d’autre qu’Eléna Blondeau pour en assurer l’illustration.
« Pour écrire des livres destinés à la jeunesse,
il faut avoir gardé son âme d’enfant ».
« L’histoire repose sur trois valeurs fondamentales: l’amitié, la bienveillance et… la rigolade! »
Entre subtilité poétique et franche rigolade
Et toi, Eléna, qu’est-ce qui t’a séduit dans ce projet ?
EB: Réaliser un livre illustré destiné aux enfants est un projet que je chérissais depuis longtemps. Lorsque Philippe m’a envoyé le scénario subtil et rempli d’humour, j’ai su que l’opportunité était là et je l’ai saisie comme une chance de diversifier mon savoir-faire et de donner une nouvelle impulsion à mon univers artistique. Enfin, j’ai pris beaucoup de plaisir à donner vie à des personnages imaginaires.
PM: Pour écrire des livres destinés à la jeunesse, il faut avoir gardé son âme d’enfant. Ainsi, tout devient facile si je puis dire. Même si c’est un énorme travail, nous avons pris beaucoup de plaisir à le faire. Et je pense que c’est ce à quoi aspirent la plupart de gens: travailler pour le plaisir.
« La lecture et son apprentissage peuvent être un magnifique moment de partage ».
LH: Eléna, comment as-tu appréhendé ce challenge ?
EB: Presque sereinement ;). Mis à part la création de certaines scènes où je devais être en phase avec l’auteur et notamment le personnage de la limace d’Alsace qui m’a donné du fil à retordre. Imaginez: comment conférer un aspect sympa et féminin à une limace…
PM: Mais Eléna s’en est très bien sorti. Grâce à elle, la limace d’Alsace est devenu un des personnages préférés des lecteurs.
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LH: Cette histoire délivre-t-elle un message?
PM: Elle ne délivre pas de message moralisateur car un livre doit ouvrir les portes de l’imagination. Toutefois, elle repose sur trois valeurs qui, à mon sens, sont fondamentales: l’amitié, la bienveillance et la rigolade. Elles sont amenées de manière subtile en permettant à l’enfant de s’identifier aux personnages et à leurs bons sentiments.
« La lecture et son apprentissage peuvent être un magnifique moment de partage ».
Un livre transgénérationnel
LH: À quelle tranche d’âge est destiné le livre?
PM: Voilà une question intéressante! Bien que la lecture soit un plaisir solitaire pour les adultes, il en est tout autrement pour les enfants. La lecture et son apprentissage peuvent être un magnifique moment de partage. Les plus jeunes apprécieront l’histoire racontée par leurs parents ainsi que les décors et les personnages. Ensuite, les jeunes lecteurs relèveront et savoureront les jeux de mots, les sororités de sonorités et l’humour parfois cocasse des répliques et des situations. Enfin, les ados et les adultes décèleront les subtilités, les clins d’œil et les références. À ce titre et avec ses trois niveaux de lecture, Le hamster d’Amsterdam est un livre transgénérationnel qu’on peut découvrir à partir de quatre ans.
LH: Pas de frustration, donc?
PM: Un jeune enfant ne saisira pas toutes les subtilités mais peu importe! Lorsque j’étais enfant, je dévorais les aventures de Tintin, Spirou ou Astérix. Parvenu à l’âge adulte, je les ai relus et j’y ai découvert une subtilité insoupçonnée! Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai senti que l’auteur avait pris énormément de plaisir à insérer ces subtilités au fil des pages et elles me parvenaient avec plus de dix années de décalage. J’ai vraiment redécouvert ces livres sous un autre angle et c’était magique.
« L’apprentissage ne doit pas être un dogme qu’on inculque mais bel et bien une expérience qui ouvre de nouveaux horizons ».
LH: Que pensez-vous de cette citation de Maria Montessori: « Un enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais une source qu’on laisse jaillir »?
PM: Je pense qu’en règle générale, on sous-estime l’intelligence et et la subtilité des enfants. Un enfant est curieux de nature et les livres sont un excellent moyen pour stimuler cette soif de connaissance qui lui ouvrira les yeux et l’esprit sur le monde. L’apprentissage ne doit pas être un dogme qu’on inculque mais bel et bien une expérience qui ouvre de nouveaux horizons.
EB: Un livre suscite l’émotion, construit l’intelligence, fait travailler l’imagination et transporte le lecteur dans d’incroyables voyages. Pour un enfant, chaque livre lu est une étape dans sa construction mentale et affective. C’est une mission que nous prenons très à cœur mais c’est aussi et surtout beaucoup de plaisir et de rigolade.
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Le financement participatif
LH: Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs le principe de fonctionnement du financement participatif?
PM: Le financement participatif sert à encourager et à financer un projet en échange d’une contrepartie. Dans notre cas, les contreparties sont le livre, des cartes postales, des posters ou des packs qui regroupent ces éléments que nous proposons en prévente. Nous avons fixé un objectif de 3000 euros pour financer l’impression des livres et objets dérivés. La campagne dure 30 jours, jusqu’au 14 novembre et nous garantissons l’envoi des commandes pour Noël. Kisskissbankbank est une plateforme reconnue, sérieuse et fiable qui a accompagné des milliers de projets comme le notre.
EB: Dix jours seulement après son lancement, nous avons déjà atteint 65% de l’objectif grâce à notre entourage qui croit en notre beau projet. Nous ne les remercierons jamais assez!
Eléna Blondeau
« La difficulté était de trouver un style graphique cohérent et identifiable pour les personnages ».
LH: Eléna, comment as-tu fait pour donner un visage et un physique à tous ces personnages ? Ce n’était pas trop compliqué de «transformer» de l’écrit en image ?
EB: Quelques heures de dessins et de croquis ont été nécessaires pour la création de chaque personnage. Dans un premier temps, je me suis inspirée de photos de vrais animaux pour avoir les bonnes proportions. Ensuite, j’ai imaginé l’expression des visages avant de les mettre en situation dans un décor qui collait avec le scénario.
La difficulté était de trouver un style graphique cohérent et identifiable pour les personnages et d’évoquer un esprit de légèreté et d’imaginaire pour les scènes aquarellées.
LH: Que penses-tu avoir apporté à cette histoire avec tes aquarelles ?
EB: Un moment d’évasion à la fois poétique et plein de surprises.
LH: Ton ressenti lorsque tu vois tes aquarelles mises en page…?
J’essaie de me projeter dans le regard des lecteurs, en souhaitant que mes scènes et mes personnages ne les laisseront pas indifférents. Il me tarde de voir la réaction des enfants et des parents lorsqu’ils vont découvrir le livre.
Les animuchachos
LH: Comment envisagez-vous la suite de l’aventure?
PM: Le hamster d’Amsterdam est le premier volume de la série Les animuchachos.
LH: Les animu…?
PM: Les animuchachos! C’est sous ce nom que les personnages vont vous emmener dans leurs aventures. Ce nom regroupe les animaux, les enfants et les amis. Car oui, nous envisageons déjà la suite! Et elle verra le jour grâce aux gens qui nous soutiennent. Leur contribution et leurs encouragements nous touchent énormément.
EB: Toutes ces ondes positives que nous recevons nous portent, nous incitent et nous motivent à continuer dans cette voie et ce projet…
PM: …parce que nous avons le sentiment de faire ce qu’on a à faire et d’être dans le vrai.
LH: C’est à dire ?
PM: Nous sommes engagés dans un projet de bienveillance et de partage. Quelque chose qui est au dessus du quotidien et de la vraie vie qui ne nous ont pas épargnés ces derniers temps. Nous souhaitons mettre du rêve dans un monde qui part un peu à la dérive.
LH: Le livre, un remède ?
PM: Absolument! Un remède contre l’ignorance, l’ennui, le vague à l’âme, la bêtise! Un livre ne soigne pas tous les maux du monde mais il en apaise un certain nombre.
LH: Merci pour vos réponses qui donneront à nos lecteurs, je n’en doute pas, l’envie de lire Le hamster d’Amsterdam. Le mot de la fin?
PM: J’adorerais savoir que des parents lisent Le hamster d’Amsterdam à leurs enfants le soir. Ce serait la plus belle et la plus poétique des récompenses!
EB: Je rejoins Philippe et que le petit hamster d’Amsterdam devienne la mascotte préférée des enfants, en dessin, en poster et pourquoi pas en peluche!