1er épisode

Nos lecteurs savent que Jacques Bauer est un pharmacien-clinicien et surtout un thérapeute et enseignant en biologie quantique, pratiquant dans son laboratoire de haute technologie à Colombier, à quelques encablures de Neuchâtel. Il nous a déjà accordé plusieurs interviews exclusives, sur la biorésonance, notamment.

YR: Jacques Bauer, pratiquement plus personne ne peut aujourd’hui, en 2022, ignorer les fonctions cardiaques, car grâce à Internet, on peut facilement s’informer.

JB: Oui, c’est tout à fait vrai. D’ailleurs, depuis quelques siècles, sans que le commun des mortels sache vraiment comment le cœur fonctionne, le mot cœur, on le retrouve dans de nombreuses expressions populaires, telles que: avoir un cœur d’or, un cœur d’artichaut, un cœur de pierre ou de marbre;  avoir le cœur sur la main, au cœur de l’actualité, faire les choses avec cœur, loin des yeux, loin du cœur, savoir son sujet par cœur, etc. Avant de pouvoir parler de cohérence cardiaque, il est nécessaire de faire d’abord le point sur ce qu’est réellement le cœur.

Le cœur en tant qu’organe physique

YR:  Vous m’avez démontré mon âge chronologique face à mon âge biologique à l’aide d’un appareil spécial et là j’ai vu l’importance du souffle. Nous y reviendrons d’ailleurs. Dites-nous encore quelques mots au sujet du fonctionnement de notre cœur.

JB: Le cœur fonctionne comme une pompe qui, grâce à ses contractions régulières, propulse le sang dans tout l’organisme et assure ainsi l’alimentation en oxygène du corps entier. Figurez-vous que chaque jour, notre cœur pompe environ 8’000 litres de sang.

Le cœur a à peu près la taille d’un poing humain et comporte trois couches

  • endocarde,
  • myocarde et
  • péricarde.

De plus, il possède :

  • quatre cavités (deux oreillettes et deux ventricules) et
  • quatre valves unidirectionnelles (tricuspide, mitrale, pulmonaire et aortique).

YR: De surcroît, malgré sa petite taille, le cœur n’est-il pas aussi le plus gros générateur électrique du corps ?

JB: Exact! Mais pas uniquement, car il charge nos cellules et il régule nos rythmes.

L’activité électrique du cœur peut être enregistrée par un électrocardiogramme (EKG ou ECG).

YR: Le cœur n’exerce-t-il qu’une fonction électrique?

Signal ECG
Signal ECG

La magnétocardiographie et l’électro-magnétisme

JB: Non, loin de là! L’activité électrique de notre cœur produit des champs magnétiques qui peuvent être mesurés par magnétocardiographie (MCG). Il a été démontré que le champ électromagnétique du cœur s’étend sur plusieurs pieds [1]autour du corps.

MCG
MCG

D’après le docteur Rollin McCraty[2], directeur de recherche à l’Institut HeartMath, « les informations émotionnelles » sont en fait codées et modulées dans ces champs. En apprenant à déplacer nos émotions, nous modifions les informations codées dans les champs magnétiques qui sont émis par le cœur et qui peuvent avoir un impact sur ceux qui nous entourent. Nous sommes fondamentalement et profondément liés les uns aux autres et à la planète elle-même.

En 1981, des recherches menées par les scientifiques canadiens Adolfo DeBold et Harold Sonnenberg ont découvert que le cœur est également une glande endocrine productrice d’hormones. Vous pouvez lire leur publication en cliquant ici.

La PNA

JB: Le peptide natriurétique auriculaire ou PNA est l’une des hormones cardiaques.

YR: Quels sont ses fonctions? 

JB: Ses principales, voire cruciales, incluent la diminution de la tension artérielle et le contrôle de l’homéostasie[3]) des électrolytes. Les niveaux de PNA dans le sang peuvent être utilisés pour obtenir des informations sur diverses conditions affectant la santé cardiaque. S’appuyant sur cette découverte initiale, le Dr David Vesely,[4]a fait des recherches sur le rôle des hormones cardiaques dans le traitement du cancer, obtenant des résultats très prometteurs dans ses expériences en laboratoire.

À titre d’exemple, il a découvert qu’un groupe de certaines hormones cardiaques (y compris le PNA) tuait jusqu’à 97 % de toutes les cellules cancéreuses in vitro en 24 heures.

Le cerveau du cœur

YR: tiens donc, un nouveau paramètre?

JB: plutôt un nouveau concept. En 1991, le professeur de médecine et neurocardiologue J. Andrew Armour[5] a introduit le concept d’un cœur-cerveau. Ses recherches avaient révélé un système nerveux intrinsèque complexe dans le cœur qui constituait son propre cerveau.

Le cœur peut apprendre, se souvenir, sentir et ressentir

OP en cardiologie
OP en cardiologie

Les histoires de receveurs de greffe cardiaque ont fourni de nombreux exemples de souvenirs et d’affinités reçus du donneur avec leur nouveau cœur.

Depuis plus de 25 ans, l’Institut HeartMath étudie le rôle du cœur et documente ses découvertes révolutionnaires dans Science of the Heart: « Nous avons maintenant une compréhension scientifique beaucoup plus approfondie de bon nombre de nos questions initiales qui expliquent comment et pourquoi l’activité cardiaque affecte la clarté mentale, la créativité, l’équilibre émotionnel, l’intuition et l’efficacité personnelle. Nos recherches et celles d’autres indiquent que le cœur est bien plus qu’une simple pompe : le cœur est, en fait, un centre de traitement de l’information très complexe avec son propre cerveau fonctionnel, communément appelé le cerveau du cœur, qui communique avec et influence le cerveau crânien via le système nerveux, le système hormonal et d’autres voies. Ces influences affectent la fonction cérébrale et la plupart des principaux organes du corps et jouent un rôle important dans l’expérience mentale et émotionnelle et la qualité de nos vies. »

Pour aller plus loin

Regardez notamment la vidéo du CHUV

https://www.chuv.ch/fr/cardiologie/car-home/patients-et-famille/fonctionnement-du-coeur

Sur le même sujet, vous pouvez aussi lire le remarquable livre de Charlotte Valandrey: De cœur inconnu, aux éditions Le cherche midi (2011) ; ISBN 2749123720.


[1] La recherche anglo-saxonne utilise toujours cette unité de mesure qui correspond à 30,48  cm le pied 

[2] https://www.thepoweroftheheart.com/contributors/rollin-mccraty

[3] (NDLR) De fait, c’est un processus de régulation par lequel l’organisme maintient les différentes constantes du milieu intérieur (ensemble des liquides de l’organisme) entre les limites des valeurs normales et comprenant: l’acidité, le pH, et notamment la quantité de gaz carbonique ou capnie (hypocapnie, hypercapnie); l’osmolarité; la circulation sanguine; la température (hypothermie, hyperthermie): homéothermie.

[4] https://servicetoamericamedals.org/honorees/david-vesely/

[5] https://recherche.umontreal.ca/nos-chercheurs/repertoire-des-professeurs/chercheur/is/in14607/