C’est le titre de la prochaine pièce que présente le Théâtre du Miroir en première, le 29 avril 2022 au Théâtre du Château d’Avenches. Puis les 1er ,6, 7 et 8 mai 2022, avant d’entamer une tournée lémanique. Cette pièce captivante est interprétée par des comédiens expérimenté, à savoir par Daniel Nasr, Jean-Pierre Gros, Sonia Müller et de l’icône romande Maria Mettral.

Cette comédie imaginée par Philippe Madral est mise en scène par Thierry Piguet. Voilà pour les principaux intervenants, car vous savez bien que les costumes, décors, sons et lumières, jouent aussi un rôle crucial au théâtre.

Mon article intitulé Liberté de créer, liberté de vivre… une amitié indéfectible: Georges Clemenceau et Claude Monet vous permettra d’en savoir plus à propos de ces grands personnages. Certes aujourd’hui, c’est un monde révolu, mais les relations humaines et épistolaires qu’ils ont eues sont d’une si rare richesse qu’il vaut la peine de la revivre ne fut-ce qu’à travers d’une pièce de théâtre.                .

Philippe Madral[1], l’auteur de cette pièce de théâtre délicieusement drôle, imagine des scènes hautes en couleurs entre Georges Clemenceau et Claude Monnet.

Georges Clemenceau (1841-1929) est une figure historique et mythique de la IIIe République française. Surnommé le Tigre, il est connu pour ses phrases assassines, ses actions journalistiques et politiques sulfureuses. Il est l’emblème républicain et laïque de son époque. Admiratif de la peinture de son ami Claude Monet, de la culture japonaise et du bouddhisme (une religion sans dieu), c’est un « litchi » tendre à l’intérieur mais rugueux jusqu’au bout des ongles.

Regardez:

Claude Monet (1940-1926), s’est vu qualifié un jour «d’impressionniste» par un critique d’art. La naïveté est parfois innovatrice, puisque c’est tout un mouvement de peintres nouveaux et géniaux qui a bénéficié de cette qualification. A Paris, à l’ouest du jardin des Tuileries, le musée de l’Orangerie abrite à son sous-sol, une gigantesque fresque : Les Nymphéas qu’il a promis à la France.

Atteint de cataracte, Monet est près d’abandonner son projet. Il doute. Clemenceau ne fléchit pas. A Saint-Vincent-sur-Jard, en Vendée, au bord de l’océan, l’affrontement a lieu. Le trouble de la vue transcende le génie du peintre et l’obstination du « tigre ».

Monet consacra 25 ans de sa vie à peindre les nymphéas du «jardin d’eau» qu’il aménagea à Giverny. Le génie de Claude Monet atteint ici son apogée. Miroitements de l’eau, jeux de lumières, sensation de l’éphémère. Les «Nymphéas» apparaissent comme autant de «miroirs du temps ».

Deux femmes, Marguerite, éditrice et amante de Clemenceau (de plus de trente ans sa cadette), et Clotilde, son intendante et cuisinière, révèlent la fragilité des deux seniors.


[1] Philippe Madral est l’auteur de nombreux romans à succès dont certains ont été adaptés au cinéma et à la télévision. C’est aussi un dramaturge et scénariste français connu que les spectateurs apprécieront en Romandie.